En France, bénéficier de soins de support n’est pas une faveur : c’est un droit. Celui-ci est notamment fixé par la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002, dite Loi Kouchner, qui affirme le droit de toute personne malade à recevoir des soins permettant de soulager sa douleur et à bénéficier d’un accompagnement social et psychologique.
Depuis l'arrêté du 24 février 2005, l’offre de soins de support constitue une exigence obligatoire pour tous les établissements lors de la prise en charge d’un patient atteint de cancer. La circulaire DGOS/PF3/2014/380 du 31 décembre 2014 (sources : Légifrance, Ministère de la Santé) rappelle que les établissements hospitaliers autorisés pour le traitement du cancer doivent garantir systématiquement :
- Un accès à au moins trois soins de support majeurs : la prise en charge de la douleur, le soutien psychologique, le soutien diététique et nutritionnel.
- Une information sur la totalité de l’offre de soins de support disponible, y compris extra-hospitalière.
Le Plan Cancer a permis la création des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), au cours desquelles est établi un Projet Personnalisé de Soins (PPS) : chaque patient doit en bénéficier et y être associé, avec information sur les soins de support adaptés à sa situation.
Pour illustrer : en 2019, selon l’INCa, près de 90 % des établissements autorisés pour la cancérologie organisaient un accès à un soutien psychologique, mais seuls 45 % proposaient un accompagnement à la réhabilitation physique post-traitement (Organisation des soins de support en oncologie, INCa, 2020).